Ou comment avoir une bonne raison de ne pas le faire…
– Pépites de popcorn –
Ce matin, un doute m’envahit.
Vous-ai je déjà dit à quel point le ménage, le rangement, le désencombrement, en soi, ce n’est pas ce qui me passionne dans la vie. Ce n’est pas le truc où je me lève le matin et je me dis : « GE-NIAL ! Je vais faire du ménage ». Et ben, non. Je ne me dis pas ça.
Je ne sais pas vous, mais moi, quand je dois faire du ménage, du rangement, du désencombrement, je n’ai pas toujours envie. Et à choisir, je préférerai mille fois marcher dans la nature, lire, apprendre, transmettre, coacher, écrire, cuisiner, etc.
Et pourtant, s’il y a bien une chose que je sais, c’est que :
MÊME SI JE N’EN AI PAS ENVIE,
CELA M’EST NECESSAIRE.
Il y a un exemple qui me vient : c’est comme l’envie de prendre un bain. J’aimerai bien, ça me ferait du bien. Je pourrais me détendre, me délasser. Et en même temps, j’ai la flegme. Je crois que je fréquente trop d’ados ! ha ha ha.
Et bien c’est pareil pour la maison, je mettrai bien à ranger, je serai mieux après. Mais je n’ai pas envie, je n’ai pas l’énergie, je n’ai pas le temps… (remplacez par ce qui vous vient direct).
Je m’explique.
J’aime avoir une maison rangée, ordonnée, propre et désencombrée. Je sais que cela contribue à avoir un bon niveau d’énergie dans mon corps, que ça simplifie mon quotidien et mon organisation, que ma vie est plus simple, fluide et agréable quand ma maison est comme j’aime. Et j’insiste sur le « comme j’aime » qui dépend de chacun d’entre nous, c’est vraiment une question de ressenti. Bien que je ne puisse valider, de par ma propre expérience, que quelqu’un me dise aimer vivre dans le bordel – mais ce n’est pas le sujet du jour.
Je sais que l’énergie dans une maison « rangée pas comme j’aime » impact directement mon état d’être et par effet de ricoché, mon attitude vis-à-vis de mes proches.
Je sais que l’énergie de ma maison a une incidence direct sur la concrétisation de mes projets.
Je sais que si je prends soin de l’énergie de ma maison, je prends soin de moi, de mon sommeil, de mon bien-être.
Cependant, parfois au quotidien ou bien quand je souhaite faire un grand ménage de printemps, au fil de mes expériences, j’ai vu qu’il y avait des blocages, des freins à passer à l’action.
J’ai beau savoir tout ça, l’avoir expérimenter, en connaitre tous les effets bénéfiques, en être convaincue à 200%. Et bien, j’ai procrastiné le ménage – pour utiliser un mot tendance. Mais dans les faits, qu’est-ce qui se joue réellement ?
J’ai identifié que derrière l’inaction (=absence de passage à l’action), il y avait des petites voix, des voix bien redoutables.
A elles toute seules, elles arrivent à vous convaincre que non, ce n’est pas le moment, ce n’est pas le jour, ce n’est pas l’heure, que vous avez mieux à faire, plus urgent.
Or, vous avez beau savoir, tout comme moi, que c’est important pour vous, elles arrivent à vous détourner de ce qui contribuerait pleinement à votre bien-être, à votre épanouissement, à votre Bonheur quoi !
Ah les filoutes !
Alors je suis partie à la chasse aux petites voix. C’est quoi leur message ? Qu’est-ce qu’elles disent ? Qu’est ce qui fait qu’elles me coupent dans mon élan, dans mon envie (qui pourtant peuvent être hyper présents) ?
J’ai identifié toutes les petites phrases qui viennent comme un blocage direct au passage à l’action.
Juste une phrase.
– et je vous dis plus bas comment la mettre K.O.
Voici le fruit de ma collecte à travers les âges :
- Je n’ai pas envie.
Le classique des classiques.
Surtout si durant des années, vous avez fait sans compter et que vous avez décidé de vous reconnecter à vos envies profondes. Très vite, vous réalisez que ce que vous faisiez de manière automatique, parce qu’il le faut, parce que ça contribue à être une bonne mère, une bonne épouse, une bonne femme (ha ha ha, vous voyez le double sens !), ça vous nourrit pas plus que ça… En tout cas de prime abord. - Ce n’est pas la bonne heure.
Je me suis longtemps convaincue que je ne pouvais faire le ménage que le matin. Voyez-vous ça ! Alors entre les matins où je travaille, les matins où j’ai des impératifs, les matins où on est dimanche (voir ci-dessous), ben il ne reste plus beaucoup de matin au final… Et de fait, le ménage est reporté encore et encore. - Ce n’est pas le jour.
Le dimanche, tu ne feras point le ménage. Une règle édictée par… Ben je ne sais pas trop ;). Mais elle a été coriace celle-ci. - Je suis trop fatiguée.
Là, je vous le concède, ce n’est pas évident de s’y mettre quand on est fatiguée, voir épuisée. Et pourtant, je le sais d’expérience, c’est la seule issue pour sortir de cette spirale infernale. En faire un peu chaque jour, et reprendre confiance progressivement. - Après tout ce que j’ai déjà fait aujourd’hui, j’ai bien mérité une pause.
The excuse. Nan, parce que je ne sais pas vous mais moi, j’en fait des choses dans une journée. Même quand je dis : « j’ai rien fait aujourd’hui », si je liste, c’est juste OUF ce que je fais … sans rien avoir fait soit disant. Et en plus, généralement dans ce cas, vous profitez même pas de la pause avec la pile de linge sous les yeux, le bazar des enfants et les papiers à gérer sur une pile bien en évidence. - Je le ferais demain, ce n’est pas grave.
Je ne sais pas si ce n’est pas grave. En soit, je dirai non. Là où cela devient « grave », c’est quand cela se reproduit chaque jour. Et par voie de conséquence, il n’y a pas de passage à l’action. On est vraiment dans un cas de procrastination « sévère » ha ha ! - Je ne vais pas finir alors à quoi bon commencer.
Alors là, j’avoue que celle-ci elle me challenge encore aujourd’hui. Et oui ! Oui, elle me challenge car j’aime finir ce que je commence, j’aime aller au bout des choses. C’est aussi un moyen de reconnaitre en moi mon fonctionnement, je vais revenir sur ça plus bas. - Je n’ai pas le temps.
Mais qui a le temps ? Le temps est une notion inventée par l’homme. Rappel à toute fin utile : c’est vous qui décidez de votre temps et de comment l’utiliser. Souvent, quand on y regarde de près, on n’a pas le temps… Mais pour la télé, le petit thé en terrasse, (pardon pour les clichés), là y a du temps. Sur quoi est votre priorité ? - J’ai…, je suis…
Mettez le mot que vous voulez à la place des pointillés.
Je décide d’ouvrir les petites phrases à celles que vous pensez pour vous qualifier. Exemple : « Je ne suis pas organisée », « je n’aime pas le ménage », « je suis bordélique », etc. La case bien enfermante qui permet de ne pas aller au-delà des habitudes qui sont d’une certaine manière bien enfermante. Ce n’est pas qu’on veut pas, c’est qu’on ne peut pas. Bah tiens ! Je ne suis pas dupe, et vous ?
Et maintenant, que les petites voix sont là, concrêtement on fait quoi ?
La première étape : Identifier les petites voix
La seconde étape : Décider si ce sont elles qui décident pour vous ou vous ? (La réponse est dans la question, c’est pour vous faire gagner du temps ha ha ha).
La troisième étape : Faire, même si les pensées sont là
La quatrième étape : Savourer d’être sortie de sa zone de confort et de retrouver confiance
Alors le ménage, le rangement, le désencombrement, ce n’est pas le truc qui me fait lever le matin. Nan, le truc qui me fait lever le matin, c’est décortiquer tout ça. C’est apprendre à travers mes actes de la vie courante à mieux connaitre et t’accompagner sur ce chemin de la découverte de soi.
Oui, à travers, le ménage, le rangement, le désencombrement, (et même le passage de la tondeuse), j’ai appris :
– A identifier mes petites voix et je vous le donne en mille, elles sont aussi là quand je travaille, quand je suis en relation avec l’autre, etc.
– A connaitre mon fonctionnement et mon rythme afin d’adapter mon organisation au plus près de moi. Ou comment gagner en efficacité 🙂
– A gagner en confiance grâce à mes passages à l’action malgré la présence des petites voix
– A revisiter mes croyances et à les mettre à la page, voir à les faire disparaitre
ET SURTOUT
– A commencer à installer le maître en moi. ❤︎
Je finirais par cette citation du livre Le maître en soi, de Pierre Lessard et France Gauthier :
» La joie pure est ressentie lorsque
l’Être « exprime » véritablement ce qu’il est. »
Plus vous apprendrez à vous connaitre, plus vous pourrez aller vers là où c’est juste, simple pour vous d’Être.
A vous de jouer !
Partagez-moi dans les commentaires les pensées qui vous bloquent quand vous avez envie de ranger, désencombrer, faire le ménage chez vous.
Chopckement vôtre,
Nadège
Bonjour Nadège !
Je suis le plus souvent dans le « je n’ai pas envie » 🙂
Et suis clairement bloquée, devant des papiers et autres objets accumulés dans le salon, la cuisine, le canapé, au fil des journées… papiers et autres objets qui pourtant me « dérangent », me « fatiguent » quand je les croise…
Et je repense à « Mon petit cahier de rangement » qui est un concentré de perles à penser, en ce qui me concerne ! Ca me booste. Du coup je ne m’en veux pas de ne pas ranger là, tout de suite, maintenant, mais je me cale un temps pour le faire dans les jours qui suivent. Et selon les jours, soit je range juste « ça », soit je suis lancée avec une énergie qui me dépasse, et j’ai vraiment plaisir à ranger, ensuite je peux passer des minutes et des minutes rien qu’à contempler le lieu rangé avec un sourire heureux.
Vive « Mon petit cahier de rangement » et merci, Nadège !
Merci pour ton partage Cécile.
De l’extérieur, je vois quelqu’un qui est parfois bloqué et qui trouve la ressource pour dépasser ce blocage et passer à l’action. Est-ce que ça te parle ?
Ah !!! La contemplation, comme je comprends <3
Nadège
Oui, ça me parle complètement 🙂 Cela me ressemble bien !
Belle journée,
Cécile