C’est mal ! Je ris en écrivant ses mots. Parce que non, ce n’est pas mal. C’est juste un constat. Un constat qui ne me fait pas plaisir. C’est en répondant aux questions pour l’article de Marina que j’en ai pris conscience. Ce fût un peu comme un électrochoc, quelque chose qui vient vous réveiller de votre torpeur. Cela vient vous bousculer et TOUT REMETTRE EN QUESTION !
Bon, ok, j’y vais un peu fort. Mais il y a un peu de ça quand même. A la fin du challenge« je range ma maison du sol au plafond », je dressais le bilan en précisant qu’il y a trois choses que je n’avais pas rangé dans la maison :
- L’ordinateur : vous savez tous les fichiers, les photos qui s’accumulent !
- Le vaisselier : j’ai toujours envie de le déplacer mais il n’a pas bougé.
- Et le garage : qui même s’il n’était pas dans mon deal de départ, j’aimerai bien le voir rangé.
Et voilatipa (en un seul mot), que depuis fin septembre, rien à bouger. Donc je suis la fille capable de ranger sa maison du sol au plafond en 21 jours et en même temps capable de ne RIEN ranger pendant plus de 6 mois. GLOUPS ! Il y a comme un paradoxe.
Là d’un coup, je ne me sentais pas à l’aise avec ça. Comment expliquer un tel phénomène ?
→ Ben, j’ai pas eu le temps, j’avais trop de choses à faire (j’ai quand même écrit un livre 🙂 )
→ Et puis, il m’est arrivé ça et ça, et encore ça.
OH ! Les belles excuses que voilà ! Des excuses vraiment ? Je ne sais pas trop pour être honnête avec vous.
Je constate simplement que
J’AI ÉTÉ HAPPÉE PAR LA VIE
Celle qui vous entraine dans son tourbillon et d’un coup d’un seul sans même que vous vous en rendiez compte, le temps passe, et vos envies les plus profondes sont de plus en plus enfouies. Pas bien !
Celle qui fait que vous laissez de côté vos choix, mais jusqu’à quand ??? Et là, c’est la question que je me pose. Jusqu’à quand je vais accepter ça ou plus exactement pour positiver : JE M’Y METS QUAND ?
Hier, je lisais le commentaire de Cat sur le blog (et je l’en remercie vivement) :
« J’ai le plus grand mal à m’y mettre ; je vis dans mon bordel et ça me gave mais dites-moi quelque chose pour que je consente à sacrifier une ou deux journées au tri quand j’aime tellement mieux garder mon temps libre pour peindre et dessiner … »
En lisant ses mots, j’ai compris que RANGER EST UN CHOIX, un choix qui VOUS appartient.
Et voilà une partie de ma réponse adresser à Cat :
« L’enjeu est de taille ! Vous me demandez de trouver « LE TRUC » qui vous fera RANGER. Et je crois que le SEUL truc, c’est vous ! Ben oui, on ne va pas se mentir. Il n’y a que vous qui pouvez décider. J’ai bien entendu le tiraillement. Mais je vais tenter de vous aider en vous posant une question. Prenez bien le temps d’y répondre !
Qu’est ce que j’ai à gagner si je range mon bordel ? »
Et vous, qui ne vous appelez pas Cat’, vous avez du bordel? Si oui, vous pouvez répondre à la question. 😉 (Dans les commentaires par exemple).
Nadège
P.S. : Mon petit cahier de rangement est en cours de réimpression. Merci de votre patiente, il sera bientôt dans votre boîte aux lettres… Si vous l’avez commandé 🙂
Rhalala!!! la grande question de l’alignement !
en fait, tout est question de priorité. Ranger ces choses là n’en était pas une. Tu avais le désir de les voir rangées, mais pas la motivation suffisante pour le faire…. et souvent, la motivation arrive quand on en a trop marre d’en avoir marre.
Ces derniers temps, j’ai l’impression de passer ma vie à ranger… et à regarder le bazar s’accumuler.
Paradoxe. En fait, je suis super motivée pour m’y mettre. Mais très rapidement, je me trouve « happée » par autre chose et « pof » je change de pièce, et… j’oublie. Parce que je choisis en effet de me faire plaisir, et de prendre mon temps.
Pas grave. Quand mes premiers clients arrivent, c’est clean. C’est le principal.
Merci pour cet article rafraichissant, qui m’a fait sourire.
Nous sommes tous tellement humains 🙂 c’est ce qui fait de nous des coachs tellement empathiques et redoutablement efficaces. Non?
Je suis ravie de te lire ici Gwenaelle. Merci pour ton partage et ta vision. Et effectivement nous somme empathique ET redoutable 😉
Alors oui c’est aussi mon cas je forme, j’accompagne mais moi je ne me forme pas et ne m’accompagne pas ^^
Ce jeudi férié en 8 (mai) j’ai réalisé 3 défis que je procrastine depuis longtemps et je suis très fière de moi, je le dis !
Et pourtant qu’est ce que j’aime apprendre aux autre à ranger, classer etc. Mais nous sommes toujours les plus mal chaussés, c’est bien connu !
Par contre, mon PC est nickel, les photos bien rangées, ma boite mail, triée tous les jours bref je me dis que je ne suis pas un cas désespéré !
Évidemment que tu n’es pas un cas désespérée Floriane. Qui l’est d’ailleurs ?
Félicitations pour tes trois défis !!!
Peut-être est-ce aussi une question d’équilibre, plutôt qu’un paradoxe… En rangeant votre maison « du sol au plafond » en 21 jours, vous avez été dans une telle dépense d’énergie, dans un maximum de yang, que vous êtes retombée ensuite dans un maximum de yin, et là vous repartez dans le yang… Rien que de très normal en fait pour une spécialiste de Feng shui ;-)…
Merci de votre analyse Fanfan 🙂
Peur du vide, du vide « intérieur » y compris….à quoi bon payer et entretenir une maison si on ne peut pas la « remplir » ?
Peur de réaliser qu’on n’a besoin de quasiment rien pour vivre, que nos possessions nous possèdent (mais c’est parfois plus rassurant que de n’être plus possédé du tout !)
Peur de comprendre que tout notre labeur, qui nous permet d’acquérir toutes ces inutilités, est lui aussi inutile et vide de sens, d’où un sentiment d’inutilité évidemment pas agréable…
Valeur affective pathologique des reliques « mausolées » qui freinent la séparation…peur du lâcher prise…