Ranger ta maison du sol au plafond #J19

PREPARER L’APRES (2/2)

Dans cette seconde partie, je vais oser aborder quelque chose à laquelle je pense depuis longtemps, qui me parait importante.
Je tiens à te prévenir que le sujet que je m’apprête à aborder pourrait peut-être te chambouler, te heurter.

C’est pourtant un sujet au coeur de la vie, qui fait partie intégrante de la vie.

Cependant, j’ai conscience qu’en fonction de ton état émotionnel, de ce que tu traverses actuellement, tu n’aies pas envie d’explorer ça… pour l’instant.

Alors avant de te dire de quoi il s’agit, je tiens à te rappeler que tu es libre, libre de poursuivre la lecture, libre de la poursuivre plus tard, libre d’y revenir dans quelques mois. A toi de voir le moment qui te conviendra.

A noter : même si tu es libre de ne pas y revenir du tout, je ne souhaite pas noter cette possibilité. Je pense que ne pas regarder ce sujet en face, c’est se voiler la face.

Préparer l’après…

A une période de ma vie, la mort était très présente. J’ai d’ailleurs écrit une série d’articles à un groupe de « privilégiés » qui l’ont acceptée. Cette série d’articles s’intitulait : « La mort dans ma vie ».

Et en parallèle de cela, j’ai visité un bon nombre de maisons toutes remplies du passé de la famille, des maisons qui débordaient d’objets, des maisons qui avaient les affaires des défunts à ne plus savoir qu’en faire.

Et j’entends encore cette femme me dire lors du rendez-vous, sur le meuble imposant et sombre de l’entrée : « je n’aime pas ce meuble de famille. Je ne pourrai m’en défaire qu’après la mort de ma mère. Elle ne pourrait pas le supporter. »

Quel poids nos ainés ne nous donnent pas dans ces moments-là ?
Et quelle charge nous acceptons de prendre sans sourciller en faisant cela ?

Je n’ai aucun jugement sur cette femme. Chacun fait au mieux. Je suis moi-même passée par là. Je sais combien il est difficile de dire à un proche : « je ne veux pas de ce meuble, de cet objet ». La peur de le heurter est grande, mais la joie de se respecter doit prendre le pas sur ça.

J’ai croisé aussi beaucoup de client(e)s qui ont dû vider la maison de leurs parents décédés. Et là, j’ai réalisé que je ne voulais pas ajouter à la peine de mes enfants une maison surchargée de passé, de bazar.

Je ne veux pas encombrer mes proches.

C’est aussi avec ça en tête que je range ma maison parfois. Je me laisse traverser par mes larmes, par ce sentiment d’impuissance que j’aurai à ne plus être là pour voir mes enfants grandir. Cela est difficile de regarder ça en face, c’est salutaire de le faire.

Je te partage ici mes propres questionnements.
Ces questions, je me les suis posées dans ces moments-là.
Elles m’ont permis de faire de nouveaux choix pour le rangement d’abord, pour MA vie ensuite.
Elles m’ont permis de clarifier ce que je voulais transmettre à mes enfants, au monde.

➝ Quelle maison as tu envie de léguer à tes enfants ?
➝ Et si demain je meurs, qu’est ce qui se passe après ?
➝ Et qu’est ce que j’aimerais qu’il se passe avec X ? (X étant l’objet, le meuble dont tu ne sais pas encore quoi faire)
➝ Et qu’est ce qui se passe dans la relation si je m’autorise à … ? (à compléter à ta guise).
➝ Comment j’organise mes papiers ? Est-ce que je fais un testament ?

Chacune ici abordera ce jour 19 à sa propre manière. Plus que jamais, je vous demande de ne porter aucun jugement dans les commentaires qu’il y aura sous ce post. Je demande à chacune de respecter les croyances de l’autre (et là je ne parle pas des croyances bloquantes, à dégager).

Dis moi comment raisonne ce post pour toi ?

Nadège

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Précision photo

Si la mort est dans ta vie, tu n’auras aucun regret.