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Je me souviens adolescente, je débarquais dans la cuisine avec mes problèmes (on a toujours de très graves problèmes, genre fin du monde, à cet âge-là). J’étais en colère, agacée ou désespérée.

Mon père impassible (du moins c’est ce que je croyais) me disait : « Je ne vais pas pleurer pour ça ».
Alors ma colère, mon agacement ou mon désespoir étaient encore plus grands devant ce que je prenais pour de l’indifférence.

Il y a quelques mois j’ai compris le sens de cette phrase.
Oh ! Mais quel contre sens avais-je fait pendant toutes ses années !!!

A travers ces mots, « je ne vais pas pleurer pour ça », il disait aussi  je suis là. J’ai compris que dans ses moments-là, il m’écoutait — vraiment. J’ai aussi réalisé que ce n’est pas en prenant ma colère, c’est-à-dire en se mettant en colère « avec moi » que cela me soulagerait ou m’apaiserait. Et j’ai vu tout l’amour qu’il y avait dans cette phrase.  Ce n’est pas parce que je ne pleure pas avec toi, que je ne suis pas là pour toi.  Nuance !!!

Je constate, dans ma vie d’adulte, à quel point on aimerait que les choses, les solutions (miracles si possibles bien-sûr !!!) viennent de l’extérieur.
Mais si vous ne l’avez pas encore constaté, je vais vous le dire :

« VOUS SEUL AVEZ LA SOLUTION »

Oui, c’est aussi simple … et déroutant que ça.
Parfois, on a besoin d’être guidé, accompagné sur le chemin de la vie, de sa vie (comme mon père le fait depuis le jour où j’ai vu le jour).

Lorsque j’anime une formation, un atelier, lorsque je suis chez mes clients, je vois, je sais à quel point ils savent. Il suffit de proposer le cadre propice pour faire émerger cela, pour que seul, ils trouvent LA solution.
Vous êtes tous différents, la solution est unique.

Nadège