La chronique INTERIEUR
– septembre 2021-
Le désencombrement est la tâche qui doit être accomplie avant tout rangement. En effet, il ne sert à rien de se dire qu’on manque de rangement, qu’on n’a pas de place si au préalable, vous n’avez pas fait un grand tri. Cependant, désencombrer sa maison s’avère parfois une tâche difficile voire impossible. Qu’est-ce que cela révèle de nous ? Et oui, derrière ces blocages, il y a une opportunité de prendre conscience de soi, bien plus qu’il ne pourrait y paraitre de prime abord. Laissez-moi vous conter le désencombrement de mon garage. Oui, parce que garage ou maison, c’est la même chose qui peut se jouer pour vous. 😉
Quand le désencombrement de votre maison demande une solide motivation
Ce jour-là, j’avais décidé de ranger mon garage. Forte de mes expériences passées, je savais pourtant que la tâche de désencombrement qui m’attendait allait être ardue.
Et cela pour plusieurs raisons, toutes combinées les unes aux autres :
1- Je n’avais pas rangé le garage l’année passée. Vous le savez sûrement, la clé d’un désencombrement facile est de le faire régulièrement, une à deux fois par an. Bon, vous le comprendrez, je devais faire l’impasse sur ce point.
2- J’avais géré des projets de rénovation dans le cadre de projets immobiliers. Tout avait été déposé là, par un manque de temps criant. Même si c’était une question de choix, choix conscient de ma part : « je verrais ça plus tard ! », je savais maintenant que j’allais peut-être le regretter.
3- Je savais que beaucoup de choses devaient être vendues ou données. Et la projection de la mise en ligne de petites annonces une à une ne m’enchantait guère. Oui, ce n’est pas le genre de truc qui me fait lever le matin avec le sourire aux lèvres. Alors j’ai usé de ce qui avait précedemment marché pour moi dans mon challenge 21 jours pour ranger ma maison du sol au plafond : j’ai visualisé la suite… Je me suis connectée à cette joie que j’aurai indéniablement une fois que mon garage serait désencombré, vidé, rangé et organisé comme j’aime. Voilà donc où j’avais puisé mon énergie pour me lancer. C’était sans compter sur l’imprévu qui allait venir me challenger plus que je n’aurai pus l’imaginer un seul instant.
Désencombrer sa maison demande de l’organisation
J’avais donc rassemblé tout le nécessaire pour mener à bien mon désencombrement – rangement :
- Le personnel : « les enfants, on rangeee ! »
- Le matériel : des cartons pour stocker ce qui devait être donné ou vendu, le coffre de la voiture grand ouvert prêt accueillir le trajet à la déchetterie, le balai dédié au garage, et des sacs poubelles à gogo.
- La météo : les Dieux du Soleil avaient été invités pour l’occasion afin de nous permettre de mener à bien notre tâche de désencombrement. Ma méthode étant très simple : tout sortir dehors !
Voilà, tout est prêt, sauf moi ! Avant même de commencer, je sentais ce vent de découragement qui se manifeste souvent par deux choses pour moi :
– « Par quoi je commence ? » : souvent perdu avant même de commencer face à l’ampleur du chantier. Pour contrer cela, j’applique une méthode qui pour moi a fait ses preuves : COMMENCER ! L’action fait taire le mental, et nous permet d’avancer.
– « Je n’aurai jamais fini ce soir ! » : Et là, je sens directement le découragement car j’aime finir ce que je commence. Ce rangement de garage allait donc pouvoir me servir de champ d’exploration pour observer comment je fais face quand je commence quelque chose que je sais ne pas pouvoir finir. Car vous en conviendrez, cela arrive souvent dans la vie. Et je veux clairement revisiter ce frein. La première chose qui m’est venue et qui m’a paru ultra simple : accepter. Accepter de ne pas finir, accepter de juste faire de mon mieux, au mieux. Et le reste sera fait un autre jour.
Donc, j’avais le personnel, le matériel, le soleil, le champ d’exploration de prêt. Il n’y avait donc plus qu’à se lancer. Go !
Que dit votre difficulté ou votre incapacité à désencombrer votre maison ?
Le plus facile demeure toujours de tout vider. Mais pas n’importe comment. Pour le garage, je fais un pré-tri. Je rassemble ce qui va ensemble selon des thèmes types : jeux de plage, jardinage, bricolage, etc. Je mets direct ce qui va à la poubelle soit dans le coffre de la voiture direction déchetterie, soit dans les sacs préparés. Et enfin, je mets de côté ce que je souhaite vendre ou donner.
Donc ça avançait. ça avançait plutôt bien même. Les premiers freins avaient été levés assez rapidement. Pas de raison apparente à ce que ce désencombrement me mettent face à de nouvelles difficultés. Oui, mais voilà, je sentais quelque chose d’inhabituel en moi que je ne parviennais pas à décrire. Je m’observais tourner en rond… Et j’ai finis par conclure : « puisqu’il n’y a plus rien à jeter, je vais à la déchetterie tout déposer ». Je n’étais pas dupe. Je sentais très clairement que j’étais en train de fuir quelque chose. Mais comme je ne parvienais pas à définir quoi, je restais dans l’action. Le tour à la déchetterie m’offrirait peut-être une prise de conscience sur le chemin de l’aller ou du retour.
Mes premières hypothèses face à cette difficulté de désencombrer furent assez banales :
– Il y a trop de choses, je me sens submergée. Oui, mais j’ai déjà fait face à ça.
– Il y a tellement de choses à vendre, qu’on est pas prêt de le vider ce garage. ça va demander du temps et de l’énergie. Oui, c’est vrai. Mais je le savais avant même de commencer. Et d’ailleurs, je sentais que j’étais plus motivée que jamais par vendre/donner… VIDER !
– Il est trop tard pour faire davantage de choses, et finalement on va s’arrêter au pré-tri. Oui, c’est vraie la déception s’invite un peu d’avoir fait « si peu » (la loi de la relativité pourrait mettre le nez dans mes propos ha ha ha).
Seulement ces hypothèses ne mettaient pas en lumière ce que je ressentais à l’intérieur de moi. Ce n’étaient qu’un iceberg, c’est-à-dire la face visible. Il y avait autre chose en profondeur.
Bon, le retour de la déchetterie ne m’apporta pas plus d’éclairage. Nous avons donc finis ce que nous pouvions faire ce jour là. Mi-satisfait, mi-insatisfait. Mais ce qui était fait était déjà fait. Vous voyez un peu dans quelle atmosphère de manque de clarté je baignais.
Ce n’est que le lendemain matin que j’ai compris ce qui se tramait en toile de fond.
Suspens !!! 😉
Comme chaque matin, j’ai bu un grand verre d’eau à mon réveil puis je me suis rendue dans ma pièce de vie. Et c’est là que je me suis surprise en train de penser : « ça je garde », « ça je ne garde pas », « ça je ne sais pas ». Et je peux vous dire que c’est extrêmement troublant de s’apercevoir qu’on est en train de faire un tri de ce qu’on garderait pour sa future maison quand on a pas prévu de déménager.
Voilà, je comprenais. Je comprenais que ce grand vide que j’étais en train d’orchestrer dans mon garage était le préalable pour la suite de mon RENOUVEAU. Que l’aventure Feng Shui qui avait commencé par ma porte de salle de bain se continuait par le garage, comme une nouvelle étape de ma vie.
Et ce frein, ce sentiment de tourner en rond la veille était le reflet de ma peur. Et oui, qui dit renouveau quelqu’il soit car à ce moment-là, j’étais incapable de dire si oui ou non j’allais déménager, dit SAUT DANS LE VIDE, PAS VERS L’INCONNU.
Parfois quand on désencombre, on a juste peur de ce qu’on pourrait créer dans sa vie, pour sa « nouvelle vie ». Et aussi dingue que cela puisse paraitre, ce qu’on désire devient le frein pour avancer vers ce qu’on désire : le renouveau. Le serpent se mordait la queue jusqu’au moment où je l’ai vu faire. Vous comprenez que je parle par métaphore ? 🙂
Au risque de me répéter, un peu comme un professeur qui voudrait que ses élèves comprennent le principe en profondeur : « ma maison, mon miroir ». Elle a tant de choses à vous apprendre sur vous. Ecoutez-là !
Et vous, votre difficulté ou votre incapacité à désencombrer dit quoi de vous ? De ce que vous vivez ? de ce que vous voulez dans votre vie ?
A vous de jouer !
Nadège
P.S. : Durant l’été, mon livre Mettez du Feng Shui dans votre vie est paru en édition poche aux Editons Marie Claire. Il est disponible dans votre librairie préférée ou en ligne.